Le tirage au sort des huitièmes de finale de la Ligue des Champions a eu lieu ce Lundi 16 Décembre, et le moins que l'on puisse dire, c'est que le hasard nous a réservé de superbes affiches.

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Analyse de ces événements à venir, avec en première partie le décryptage des dynamiques et des clés du succès pour les quatre matchs suivants :

Olympique Lyonnais-Juventus Turin

Naples-FC Barcelone

Atletico Madrid-Liverpool

Real Madrid-Manchester City

Commençons par le match entre l'OL et la Juventus Turin : (match aller au Parc OL le 26 Février, match retour le 17 Mars)

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L'Olympique Lyonnais est peut-être la plus faible des équipes qualifiées.

On ne va pas se voiler la face, le niveau de jeu est bien en-deçà de celui de l'an dernier. Les Gones ont perdu cet été un élément par ligne (F. Mendy, Tanguy Ndombele, et Nabil Fekir), et avec eux leur étonnante capacité à élever le niveau de jeu lors des grands matchs.

Certes Andersen, Koné, T.Mendes, Jean Lucas et Jeff Reine Adélaïde ont été recrutés pour pallier à ces départs, mais ce serait un euphémisme de dire que quatre de ces cinq joueurs n'apportent pas pleinement satisfaction.

L'Olympique Lyonnais a moins de talent, et toujours pas de véritable identité de jeu collective. C'est donc simplement une moins bonne équipe que l'an dernier.

Lyon vit ainsi un début de saison pour le moins poussif, que ce soit en championnat, ou en Ligue des Champions.

Et si la qualification au mental des hommes de Rudi Garcia portés (comme d'habitude) par les individualités Aouar et Depay pour ces 1/8ème de finale est une bonne chose, elle ne doit pas occulter les véritables problèmes de l'Olympique Lyonnais, qui sont nombreux.

Pour n'en citer que quelques uns, les latéraux déçoivent, la défense est toujours fragile, A.Lopes n'a pas la même réussite que par le passé, devant les mouvements sont stéréotypés et peu créatifs (notamment du fait des joueurs qui occupent les postes d'ailiers (Betrand Traoré, Maxwell Cornet)), et Dembele a du mal à peser en Ligue des Champions.

Résultat : un projet de jeu flou, des phases offensives stériles, des phases défensives très délicates, avec beaucoup trop d'erreurs, à l'image des deux penaltys concédés lors du dernier match de poules, et des bien trop nombreuses exclusions depuis le début de la saison.

Lors de cette phase de poules extrêmement difficile, alors que l'équipe se trouvait dans un groupe, certes homogène, mais de niveau Ligue Europa, Lyon n'a jamais séduit, ni même convaincu.

De quoi se poser des questions sur ce 1/8ème de finale à venir, surtout compte-tenu des affaires extra-sportives, mettant aux prises Marcelo et certains ultras, qui complique encore cette situation déjà pas évidente pour l'Olympique Lyonnais.

Ajoutez à ce tableau les blessures de Reine-Adélaïde et Depay (ruptures des ligaments croisés), qui privent l'OL de deux de leurs hommes forts jusqu'à la fin de la saison, et vous aurez une idée de la situation dramatique dans laquelle le club français se trouve.

A eux de montrer qu'ils sont un groupe soudé, et de réaliser l'exploit, ensembles.

Car si tous les ingrédients ne sont pas mis avant les matchs, l'addition risque d'être très salée pour l'OL.

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En effet, en face d'eux, se dresse un obstacle certainement insurmontable en l'état :

La Juventus Turin, qui n'a jamais été éliminée par un club français en Ligue des Champions, et était jusqu'au Samedi 7 Décembre la seule équipe invaincue des 5 grands championnats.

La Vieille Dame est finalement tombée contre la Lazio (défaite 3-1 à Rome).

Et pourtant l'équipe de Maurizio Sarri n' affiche pas le plus séduisant des visages jusqu’à maintenant.

Deuxième de Serie A derrière l'Inter de Conte, les Bianconeri gagnent sans un jeu flamboyant.

Et jusqu'à maintenant les trois stars offensives de l'équipe (Dybala, Ronaldo, Higuain) n'ont été alignées qu'une seule fois ensembles en Europe, lors du dernier quart d'heure face au Bayer Leverkusen mercredi 11 Décembre.

Les voir jouer ensemble a tout changé, que ce soit sur le plan du jeu, où les Bianconeri ont été inspirés comme rarement suite à la rentrée de P.Dybala, ou sur le plan du résultat (victoire 2-0, buts d'Higuain et de Ronaldo sur des services de la Joya).

Trio magique, de quoi inspirer le coach de la Juve pour la suite.

La Juventus Turin est un client pour n'importe quel adversaire, et un outsider sérieux pour la victoire finale.

Alors disposer d'un Lyon malade ne devrait pas leur poser trop de soucis.

Mon pronostic : une qualification facile pour la Juventus Turin.

Parlons maintenant du match qui opposera Naples et le FC Barcelone le 25/02/2020 et le 18/03/20 :

Geneva, August 6, 2014. FC Barcelona v SSC Napoli (0-1), exhibition game. Napoli's forward Lorenzo Insigne in action. Photo by y Clément Bucco-Lechat. Cropped by Danyele. Licence Creative Commons : https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr

Naples est une équipe malade, qui vit un début de saison très compliqué.

Après une entame prometteuse l'an passé, les Napolitains s'étaient ensuite écroulés, affichant notamment un bien pâle visage lors de leur campagne d' Europa League. Depuis, le club ne semble pas pouvoir retrouver son vrai niveau autrement qu'épisodiquement, sur de trop rares matchs.

Les joueurs ne sont pas en confiance, et le climat délétère qui entoure le club n'aide pas.

C. Ancelotti a été remercié le soir de la qualification en 1/8ème de finale, le président du club est en conflit avec ses joueurs, à l'issue des incidents qui se sont produits lors de la mise au vert qu'il a tenté de leur imposer, et le public du club semble hostile à sa propre équipe.

Dans cette ambiance pesante, lourde, on peut ainsi voir le fantôme de Lorenzo Insigne, l'ombre du joueur, errer sur le terrain sans parvenir à prendre de décisions.

Cette hésitation se ressent sur la plupart des joueurs, qui n'osent pas prendre de risques, car trop préoccupés de ce qui se passerait s'ils échouent.

En série A, le bilan n'est pas brillant, et à l'issue de la première de Gattuso sur le banc, le club pointe à la 8ème place du classement.

Pour ne rien arranger, le roc Koulibaly, défenseur central, s'est blessé lors de la défaite face à Parme ce weekend. Défaite, qui d'ailleurs, cristallise, symbolise tous les problèmes du Napoli cette année.

Les matchs aller-retour en phase de groupe face à Liverpool rappellent toutefois qu'il ne faut pas enterrer cette équipe trop vite, car s'ils haussent leur niveau de jeu comme ils ont su le faire, ils peuvent redevenir un des clubs les plus séduisants d'Europe.

En sont-ils capables malgré cette ambiance glaciale? Réponse en Janvier.

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L'adversaire de Naples, le FC Barcelone a un réservoir de joueurs incroyables, et des résultats pas tout à fait à la hauteur de leur niveau en Liga.

Ce weekend, les Blaugrana ont par exemple été accrochés par une belle équipe de la Real Sociedad, très intéressante cette année.

Revenons sur l'effectif du FC Barcelone : celui-ci est composé d'une pléthore d'excellentes individualités, de De Jong à Griezmann, en passant par Arthur, Busquets, Suarez, Jordi Alba, Ter Stegen, Lenglet, Piqué, Umtiti, sans oublier le prodige Ansu Fati.

Et hors de ce réservoir d'excellents joueurs, le Barça a surtout un monstre :

Lionel Messi, le sextuple ballon d'or, qui peut décider du résultat d'un match à lui tout seul.

Malgré cet effectif de (très) grande qualité, le FC Barcelone ne brille pas dans le jeu, loin de là.

En se contentant des exploits individuels de ces stars, le Barça tient un plan de jeu parfois minimaliste, souvent frustrant quand on connaît la qualité des joueurs qui composent cette équipe.

On est en droit d'attendre plus de ce Barça, mais il ne faut surtout pas commettre l'erreur de sous estimer le groupe coaché par Valverde, d'autant plus que la connexion du trio d'attaque Griezmann-Suarez-Messi semble s'améliorer de match en match.

Le Barça n'a ainsi pas perdu en Champions League, et terminé logiquement premier d'un groupe F relevé, devant le Borussia Dortmund et l'Inter Milan.

Pour continuer à rêver, il faudra cependant faire plus, faire mieux.

En quelques mots, être plus ambitieux.

Il faut toujours se méfier d'une bête blessée, et le Napoli reste un adversaire très dangereux. Mais au vu des dynamiques des deux clubs, le Barça devrait s'imposer, peut être dans la douleur, à l'issue de la double confrontation.

Abordons la confrontation entre Liverpool et l'Atletico Madrid (match aller à l'Estadio Metropolitano le 18/02, match retour à Anfield le 11/03) :

Titre: João Felix during a champions league match agaisnt lokomotiv moscow

Date : 2 octobre 2019 Source :https://m.soccer.ru/galery/1140903.shtml

Auteur Анна Нэсси

Licence : Creative Commons : https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr

L'Atletico Madrid a perdu de nombreux joueurs cet été.

Et en a récupéré quelques autres de grande qualité offensive : Joao Felix et Kieran Trippier par exemple. Si l'equipe de Diego Simeone est toujours ce bloc très organisé, il y a eu tout de même un peu de changement. Les Madrilènes semblent plus enclins à l'utilisation du ballon, en le conservant dans la moitié de terrain adverse et en adressant de nombreux centres dans la surface. Plus d'allant offensif, avec cependant peu d'idées, et -ce ne serait pas l'Atletico sinon- pas de risque, ou déséquilibre. Derrière, les Rojiblancos sont plus fragiles que l'année dernière, et moins apte à déféndre bas longtemps sans rompre. Si devant Morata se réveille, et que Joao Felix parvient à montrer tout l'apanage de son talent aperçu en pré-saison, et lors de ses années au Benfica, alors l'Atletico Madrid pourra faire très mal. Mais en l'état, c'est une équipe correcte, capable d'accrocher un adversaire supérieur. Aller plus loin? À voir. Surtout au vu de l'opposition à laquelle ils vont faire face.

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Liverpool est peut être le grand favori à sa propre succession.

Le tenant du titre semble intouchable, et même bousculé, ne perd presque jamais. La détermination des Reds est sans faille, leur collectif semble s'améliorer chaque semaine.

Liverpool a donc fini premier du groupe E, en bataillant (défaite 2-0 à Naples, victoire 4-3 contre le Red Bull Salzburg et match nul 1-1 face au Napoli à Anfield, victoire 2-0 en Autriche après une première mi-temps où les Reds avaient été bousculé comme rarement).

Si Liverpool semble ne pas savoir gagner "facilement", les hommes de Jurgen Klopp font toujours ce qu'il faut pour être récompensés à la fin de l'histoire.

Et qu'on ne s'y trompe pas, cette poule était sans doute une des plus relevées de cette première phase, avec trois équipes de grande qualité.

On souhaite au passage bien du courage aux futurs adversaires du RB Salzburg en Ligue Europa, qui devront s'accrocher, car les Autrichiens portés par un Minamino toujours très juste, et la pépite de 19 ans Erling Haaland n'auraient vraiment pas fait tâche à l'affiche d'un 1/8ème.

Ce qui peut faire pencher la balance du côté des adversaires des Reds ?

Liverpool échangerait volontiers un autre titre de champion d'Europe contre celui d'e champion d'Angleterre, pour lequel ils semblent bien partis.

Quand on connaît les forces, la détermination du leader de la Premier League, et les limites de l'Atletico Madrid, la victoire semble tendre le bras au tenant du titre.

Les matchs seront certainement serrés, mais "le football (moderne) est un sport qui se joue à 11 contre 11, et à la fin c'est Liverpool qui gagne".

Nous arrivons finalement à l'affiche de ces 1/8ème de finale, qui opposera Manchester City et le Real Madrid, à savoir le champion d’Angleterre 2018 & 2019, face au vainqueur de la Ligue des Champions éditions 2016, 2017, 2018.

Deux équipes brillantes, et joueuses, qui vont se rencontrer dès les 1/8ème de finale.

Les dates du choc : Première manche à Santiago Bernabeu le 26/02, retour à l'Etihad Stadium le 17/03.

Le point sur les forces en présence avant le grand spectacle :

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Manchester City a l'un des meilleurs effectifs de la compétition.

Pour les bookmakers, ils devraient s'imposer cet année.

Le jeu de possession prôné par Guardiola est léché, maîtrisé, les Citizens, emmenés par un Kevin De Bruyne à la baguette , épargné par ces soucis physiques cette saison, sont souvent brillants.

Les Sky Blues visent le très haut cette année, et ont les armes pour s'en emparer.

Le bémol ? Des blessures récurrentes, notamment en défense, qui rendent le club plus fébrile derrière qu'il ne devrait l'être.

Le premier du groupe C n' a aussi pas réellement connu de vrai "test" en Ligue des Champions, et son bilan cette saison en Premier League lors des grands matchs est insuffisant (2-2 contre Tottenham, défaite 3-1 à Anfield, défaite 2-1 lors du derby de Manchester à l'Etihad Stadium).

A confirmer donc, mais si les Citizens arrivent à hausser leur niveau de jeu pour les prochaines affiches, ils pourraient bien remporter la compétition.

Et nous régaler en Ligue des Champions cette année, après une bien trop longue attente au vu du potentiel et de la qualité du groupe.

Sont-ils prêts? Premier test en Février/Mars.

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Pour les affronter en 1/8ème de finale, le Real Madrid tel un phénix, semble renaître de ses cendres en cette fin d'année.

Portés par la révélation Federico Valverde, un Kroos retrouvé et un Isco revenu d'entre les morts pour venir permettre à son équipe de tenir la balle dans les 30 derniers mètres adverses, les Merengues ont l'un des meilleurs milieux d'Europe. Devant Benzema apporte pleinement satisfaction, et le facteur X Hazard peut faire basculer n'importe quelle rencontre. Sans oublier la pépite Rodrygo.

L' équipe coachée par Zinedine Zidane avait pourtant connu un début de saison en demi-teinte.

Mais depuis quelque semaines, on sent vraiment les Madrilènes sur la pente ascendante : ils maîtrisent leur sujet, le jeu produit est intéressant, et les atouts offensifs sont nombreux. Attention cependant à ne pas tout gâcher comme lors du 2-2 face au PSG à Santiago Bernabeu, quand après 80 excellentes minutes et un avantage de deux buts, deux erreurs individuelles avaient permis à Paris de revenir, et terni un tableau si convaincant jusqu'alors.

Une chose est sûre, il faudra compter sur le Real pour tout tenter afin de redevenir le meilleur club d'Europe.

Alors qu'adviendra-t-il lors de ce premier choc de la Ligue des Champions édition 2019-2020 ?

Espérons simplement voir une double confrontation splendide, du suspense si possible, et que le meilleur gagne.

Dans une deuxième partie, nous décrypterons les dynamiques des quatre autres 1/8èmes de finale :

Paris Saint Germain-Dortmund

FC Valence-Atalanta

Tottenham-RB Leipzig

Chelsea-Bayern Munich

Merci pour votre attention, et à bientôt!