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Final 4 : Focus sur les demi-finales de Ligue des Champions

  • Photo du rédacteur: RivaldoML11
    RivaldoML11
  • 16 août 2020
  • 8 min de lecture

Paris Saint Germain. RB Leipzig. Bayern Munich. Olympique Lyonnais. Il ne reste plus que quatre équipes susceptibles de soulever la coupe aux grandes oreilles le dimanche 23 Août prochain. Analyse des demi-finales à venir de Ligue des Champions, sur fond de duel franco-allemand.


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Cette édition de la Ligue des Champions est historique, à plus d'un titre. En dehors du format unique du Final 8 (matches uniques à élimination directe), c'est la première fois depuis 14 ans que ni Messi ni Ronaldo ne sont présents à ce stade de la compétition. C'est aussi la première fois de l'histoire qu'on retrouve deux clubs français en demi-finale de la Ligue des Champions. Les clubs français seront opposés à deux clubs allemands. Pas de représentants anglais, espagnols ou italiens donc, pour la première fois depuis 1991.

Il ne reste par ailleurs qu'un seul ancien vainqueur de la compétition en la présence du Bayern Munich, qui retrouve Lyon en demi-finale, comme en 2009-2010.


Suite à la démonstration, la claque administrée au FC Barcelone par l'ogre bavarois, le Bayern Munich fait office de grand favori parmi les quatre équipes encore en lice. Après avoir sorti la Juventus Turin, et Manchester City, est ce que l'Olympique Lyonnais est capable de réaliser l'exploit et de résister au champion d'Allemagne?


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"UEFA Champions League" by Caroline Blanchet

Bayern Munich-Olympique Lyonnais,19 Août 2020, 21h :

Après avoir giflé un bien pâle FC Barcelone 8 à 2, le constat est sans appel. Cette version du Bayern est une machine de guerre. Implacable, qui broie tout sur son passage, et ne s'arrête qu'au coup de sifflet final. La fameuse mentalité allemande, incarnée tant sur le terrain et en dehors, par un Thomas Müller très en jambes cette saison (8 buts et 21 passes décisives cette saison en Bundesliga, 2 buts et 1 passe décisive face au FC Barcelone, pour un total de 4 buts et 3 passes décisives cette année en Ligue des Champions), comme en témoigne l'interview ci-dessous.



Mais s'arrêter à résumer la performance du club allemand à la bonne forme de Thomas Müller serait extrêmement réducteur. En effet, le Bayern Munich brille par sa force offensive, car les excellentes individualités (Lewandowski, Goretzka, Thiago Alcantara, Müller, Perisic, Davies, Kimmich...) s'associent parfaitement pour créer une entente collective destinée à écraser la défense adverse.

Devant le danger peut venir de partout, et n'importe quel joueur est susceptible de marquer, le milieu est dominateur et règne en maître sur le rythme du match, derrière les latéraux se projettent incessamment et excellent dans l'art du dribble (Davies) ou de la passe (Kimmich).

Bâtis, programmés pour gagner, armés pour dominer, cette version du Bayern fait peur. Surtout quand on y ajoute le meilleur gardien-non pas du monde même s'il l'a été il y a quelques années- mais pour le projet de jeu de cette équipe, et un banc incroyable (Coutinho, Hernandez, Tolisso, Coman...).

Cependant tout n'est pas parfait, et la charnière Boateng-Alaba est plus apte à la première relance qu'à la défense de sa surface et n'a pas vraiment rassuré face au FC Barcelone, puisque Alaba marque contre son camp, et que Boateng se fait éliminer par Suarez sur le deuxième but. Hormis cette tache, le Bayern Munich a rendu une copie presque parfaite en quart de finale et s'impose donc comme le grand favori de ce match, et même de la compétition.


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"UEFA Champions League" by Caroline Blanchet


Lyon peut-il enrayer la machine allemande? C'est la grande question.

L'Olympique Lyonnais sait se sublimer dans les grands rendez-vous, et se fait un malin plaisir d'être un caillou dans la chaussure des grands clubs d'Europe, c'est souvent le cas, mais encore plus cette année, sur cette campagne de Ligue des Champions, dans un format qui avantage cette capacité, ou même cette propension de l'équipe française à surperformer sur 90 minutes.


Après une saison très compliquée en Ligue 1 (seulement 7ème), mais sauvée par une qualification en huitième de finale de Ligue des Champions à l'arrache lors de la dernière journée, et un match aller remporté 1-0 face à la Juventus, les Gones enchaînent les bonnes performances, voire les exploits, depuis la reprise.

Consciente de ses limites, mais aussi de ses qualités, l'équipe se positionne dans un 3-5-2 en bloc bas,qui permet une bonne défense de la surface et d'exploiter au mieux le trio Bruno Guimaraes-Caqueret-Aouar pour ressortir la balle et faire mal en transition en profitant de la vitesse de ses attaquants.


L'OL a ainsi su résister pendant 120 min au PSG en Coupe de la Ligue, avant de s'incliner aux tirs aux buts, puis a éliminé la Juventus en perdant 2-1 à Turin, et vient surtout de signer un exploit majuscule en disposant de Manchester City 3 à 1.

Si les choix tactiques d'avant match de Guardiola posent question, et qu'il faut reconnaître qu'une bonne dose de réussite a été nécessaire pour cet exploit, il faut surtout souligner la performance pleine d'abnégation, de caractère et de détermination des Lyonnais. La prestation étincelante d'un Houssem Aouar jamais aussi bon que lorsqu'il est sous le feu des projecteurs en est le symbole. Précieux pour ressortir le ballon sous pression, casser des lignes balle au pied ou par la passe, le numéro 8 lyonnais s'est même distingué par une activité défensive qu'on a trop peu souvent vu en Ligue 1, marquée par quelques retours bien sentis.


Surtout, on sent le groupe concerné, motivé, et mentalement très fort.

Lyon ne fait pas de complexe, jamais, et jouera crânement sa chance contre le Bayern. Car si l'équipe française a des limites intrinsèques qui semblent indiquer que les Gones pourraient atteindre leur plafond de verre dans la rencontre face aux Bavarois (joueurs de couloir bien en deçà de leurs homologues allemands, charnière centrale incapable de relancer court, difficulté physique à finir les mi-temps, notamment la première, équipe simplement moins forte...), les Lyonnais ont les armes qu'il faut pour profiter des lacunes du Bayern.


A savoir ? Profiter de l'espace laissé dans le dos par les latéraux très hauts du club allemand, faire mal en transition, capitaliser sur les erreurs de la défense centrale adverse. Cela vous rappelle quelque-chose? En effet, c'est somme toute un plan de jeu inhérent à cette version de l'Olympique Lyonnais et similaire au match réalisé contre City. Lyon est capable de poser des problèmes au Bayern, cela ne fait pas de doutes.


De là à gagner?

Sur le papier, l'écart semble trop grand, et Lyon devra pour la troisième fois, signer un exploit, sans doute encore plus difficile que les deux précédents.

Mais après tout, les Lyonnais ont prouvé qu'ils vivent pour ça, et adorent cette posture d'outsider, alors il faut continuer de rêver, il faut y croire.

Tout est possible sur 90 minutes, ils l'ont déjà prouvé.


Paris Saint Germain-RB Leipzig, 17 Août 2020, 21h


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"UEFA Champions League" by Caroline Blanchet


La balle a changé de camp pour le Paris Saint Germain. Enfin. Après une série d'éliminations rocambolesques, le PSG version QSI est cette fois-ci du bon côté du scénario. Menés par l'Atalanta Bergame 1-0 jusqu'à la 90ème minute, les Parisiens ont renversé la vapeur pour s'imposer 2-1 à l'issue du temps additionnel de la seconde période.

Que retenir du match? Du (très) bon et du moins bon. Commençons par le positif. Neymar est au niveau. Voire plus qu'au niveau, peut être pour la première fois en Ligue des Champions depuis son arrivée au PSG. 16 dribbles réussis, le Brésilien était partout, et était exceptionnel partout. En l'absence de Verratti, il lui appartenait de décrocher pour sortir son équipe du pressing. Il l'a fait. Plus que ça, il a souvent permis, à lui seul, de remonter la balle du premier au dernier tiers pour Paris, et a même fini par délivrer la passe décisive pour Choupo Moting sur le but de la victoire.

Seul bémol sur une partition proche de la perfection : il a beaucoup gâché devant le but, et ce manque de réalisme aurait pu se payer.


Si la partie lumineuse de Neymar a permis d'éclairer le match du PSG, elle projette aussi quelques ombres au tableau. Des ombres voire des fantômes, à l'image d'un Icardi jamais dans le sens du jeu, qui n'a touché que 20 ballons et n'a rien apporté à l'équipe, d'un Sarabia qui a tout raté ou presque, et d'un milieu Gueye-Marquinhos-Herrera qui n'a été ni performant avec ballon, ni capable d'empêcher Papu Gomez et les siens de développer leur jeu, et ce quasiment jusqu'à la sortie du milieu argentin.

Autre mauvaise nouvelle, Navas s'est blessé, et c'est problématique tant le portier costaricain est précieux pour protéger la cage parisienne.

Enfin, une action interpelle : à 2-1, dernière minute, alors que Paris semblait parti pour s'imposer sans plus d'accroc, Luis Muriel se retrouve seul à la réception d'un long ballon qui avait tout d'anodin, et se retrouve à jouer un "un contre un" avec un défenseur du PSG. Le Colombien est trop maladroit sur ce coup, et le défenseur du PSG gagne son duel. Sans conséquence donc, mais il faudra absolument éviter ce genre d'erreur si Paris veut s'imposer Mardi.


Au rang des bonne nouvelles, on peut citer l'apport du banc qui a été très positif, avec la très bonne rentrée de Mbappé, le show Choupo Moting, et quelques minutes intéressantes pour Paredes et Draxler, même si le second a été moins en réussite balle au pied.

Au four et au moulin, Neymar a semblé bien seul ce soir là, et récupérer Di Maria et Mbappé dès le coup d'envoi sera un vrai plus pour la rencontre à venir.


Si des individualités-surtout de la qualité de celles du PSG- peuvent parfois suffire pour remporter un match, il faudra que Paris fasse mieux que de s'en contenter pour battre une équipe de Leipzig, certes de moindre qualité que la leur, poste par poste, mais qui proposera un véritable défi par son intensité et sa force collective.

Paris est favori, mais devra gagner une vraie bataille pour accéder à la finale.


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Auteur de l'image : Steffen Prößdorf / CC BY-SA


Car de l'autre côté, le RB Leipzig a sorti Tottenham en huitièmes (1-0 à l'aller, 3-0 au retour), avant d'éliminer l'Atlético Madrid en quarts (2-1).

Une surprise pour les occasionnels, une confirmation de la qualité de l'équipe pour le public plus averti et les suiveurs de Bundesliga.

Malgré le départ de Timo Werner pour Chelsea, le RB Leipzig reste une équipe très performante offensivement, qui compense l'absence d'un attaquant de sa qualité par une très bonne relation technique entre les joueurs offensifs sur le terrain.

Leipzig se distingue surtout par son pressing, son intensité, sa capacité à s'adapter à l'adversaire et sa propension à attaquer.

Deuxième défense, et troisième attaque de Bundesliga avec 81 buts en 34 matches en Bundesliga, le club termine la saison à la troisième place sur la scène nationale, et comptabilise 16 buts en 9 matches en Ligue des Champions malgré une phase de groupe un peu poussive, qui semble bien loin maintenant.

Séduisante, audacieuse, voilà les adjectifs qui reviennent souvent à l'heure de qualifier l'équipe de Leipzig.

Entre le match taille patron d'Upamecano et les inspirations géniales de Sabitzer, la performance des hommes de Julian Nagelsmann face à l'Atletico Madrid montre que l'équipe allemande a de nombreux arguments à faire valoir pour embêter le Paris Saint Germain.


Pour ceux qui ne seraient pas familier avec le jeu de cette équipe, voici ci-dessous une analyse tactique (en anglais) du RB Leipzig sous Julian Nagelsmann datant du 17 Mars 2020 :


Les taureaux ailés en sont à deux têtes coupées, et feront tout pour que la prochaine soit celle du PSG.

Rendez vous Mardi donc, pour un combat.


Merci pour votre attention, et à bientôt sur le site!

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