EuroBasket 2025: The EuroStep
- RivaldoML11

- 14 sept.
- 10 min de lecture
Dernière mise à jour : 15 sept.
[An English translation is available below, please scroll down]
Rêves brisés, exploits monstrueux, révélation, affirmation. Il y aura tout eu dans cet Euro, retour en quelques lignes sur la compétition.
Des illusions de grandeur
L’Espagne, la France et la Serbie pouvaient nourrir de grandes ambitions pour cet Euro.
Commençons par l’Espagne, échec le plus retentissant car champions d’Europe en titre, et sortis dès la phase de poule après des revers face à la Géorgie et la Grèce.
Les Espagnols ont enchaîné la contre-performance des Jeux Olympiques avec cet Euro, sans guère plus de succès. A la croisée des chemins, en pleine transition entre l’ère de la génération dorée achevée par cette campagne de Paris 2024 et la nouvelle génération naissante, la Roja se cherche. Elle attendra encore un peu pour renaître de ses cendres.
La France, sélection médaillée d’argent des Jeux Olympiques, et la Serbie, médaillé de bronze qui était passée à quelques points de faire tomber l’ogre américain en demi-finale, avaient tout pour briller sur la scène européenne. Les deux équipes s’étaient donné rendez-vous en quarts pour un choc au sommet. Mais quand le chat n’est pas là, les souris font des faux pas.
Pluie de forfaits (Victor Wembanyama, Rudy Gobert, Evan Fournier, Alex Sarr pour ne citer qu’eux), problèmes à l’intérieur, manque d’adresse chronique pour les Bleus, et malgré une qualification à la première place du groupe, c’est la sortie dès les huitièmes pour le groupe France, un peu tendre et maladroit, piégés…comme des bleus, par ces diables de briscards Géorgiens qui auront eu le chic de faire déjouer les équipes qu’ils ont affrontés avec leur faux rythme et leurs attaques « old school ».
Quant à nos amis serbes, la présence du meilleur joueur du monde (Nikola Jokic) et d’un effectif plein de talent n’aura pas suffi. L’absence de Bogdanovic s’est payée cher dans ce choc au couteau magnifique face à l’équipe sensation du tournoi.
Sensations fortes
En effet, quel parcours de la Finlande, si dynamique et agréable à voir jouer.
Entre les démonstrations d’un Lauri Markannen très inspiré (sauf contre l’Allemagne, mais on y reviendra), les exploits athlétiques époustouflants de la pépite de 18 ans "Slim Jesus" Miikka Muurinen, les shoots de Valtonen ou la confiance d’Olivier Nkamhoua, les Finlandais étaient le frisson du tournoi.
Cela n’aura pas suffi face à une équipe d’Allemagne bien trop supérieure, qui aura su les maîtriser et leur répondre chaque fois qu’ils semblaient en mesure d’emballer le match, mais félicitations pour le parcours. Malgré la déception de ne pas repartir avec une médaille, amplifiée par celle du presque-comeback du match pour la troisième place, ils auront conquis nos cœurs.
La Grèce, portée par un Giannis Antetokoumpo monstrueux aura longtemps fait illusion. On le sait, avec le Greek Freak, on peut rêver en grand. Et Giannis a vu grand, très grand. A près de 30 pts de moyenne par match avant les demi-finales, portée par sa superstar, la Grèce a sans doute rêvé.
Rêvé de voir la finale, de remporter le titre peut être.
Mais malgré tous les highlights surpuissants du monstre Giannis durant le tournoi, la Grèce a buté sur l’avant-dernière marche. Comprenez, s’est rétamée plutôt. Le rêve aura duré 10 minutes face à la Turquie, avant de voir tout espoir s’éteindre, s’évanouir en fumée. Sonnés, K-O debout, les Grecs auront donc pris une gifle monumentale.
Ils étaient si proches, et pourtant, si loin…
Cela n’enlève rien à ce qu’ils avaient fait jusque-là, mais le parcours ne leur tiendra pas lot de consolation. La médaille de bronze peut-être…médaille de bronze obtenue en jouant avec le feu, allant jusqu'à se brûler le bout des doigts avec un improbable comeback Finlandais, dont ils auront réchappé par un minuscule mais immense lancé franc manqué de Valtonen à l'ultime seconde. Première médaille depuis 2009 tout de même, félicitiations!
Parlons de la Slovénie et de sa bonne étoile. Luka Doncic. Luka Magic. A -t-on vraiment besoin d’en dire plus ? Chaque fois que le slovène foule le parquet, le temps s’arrête, les yeux se braquent sur lui. Lui, il voit tout. Il marque tout. Et il trouve toujours.
La solution, la passe, le tir. Magnifique. Et grâce à leur superstar et un plan de jeu bien huilé, les Slovènes ont posé beaucoup, mais alors beaucoup de problèmes à l’Allemagne. Sans un shoot au buzzer du milieu de terrain en fin de troisième quart-temps de Tristan Da Silva, l’Allemagne aurait pu tomber, tête coupée par le bourreau Luka Doncic. Mais la prière fut exaucée, et à la fin c’est l’Allemagne qui gagne. Le coup est passé très près. Bravo aux Slovènes malgré un bémol pour leur fâcheuse tendance à emmener les matches dans un climat de tension délétère, et Luka, qui crie dans l’oreille des arbitres à peu près à chaque possession n’est pas étranger à ça.
La Géorgie aura été un vrai problème pour beaucoup d’équipes aussi. Au tableau de chasse : ni plus ni moins que l’Espagne en phase de poule, et la France en huitièmes. A la clé, un quart de finale, finalement remporté par la Finlande. Félicitations pour les exploits cependant.
Mentionnons enfin brièvement les belles performances de la Lithuanie et de la Pologne d’un Jordan Loyd exquis.
Choc au sommet
L’Allemagne, championne du monde en titre, avait une revanche en prendre. Ils auraient certainement apprécié jouer la Serbie ou la France, afin de battre les équipes qui les avaient surpassés, les privant de médaille aux jeux. Les rivaux n’étaient pas au rendez-vous ? Peu importe, zéro défaite jusqu’à la finale.
Le mur résiste tant bien que mal aux vagues slovènes incessantes, à 39 points d’un Luka Doncic en feu en quart, mais l’Allemagne s’impose. Et en demi-finales, face à cette superbe Finlande, c’est cuisson à l’étouffée. Lauri Markannen ? Contenu par Isaac Bonga. Valtonen ? Maladroit. Muurinen ? Le gamin a 18 ans. Ça se voit. Derrière, chaque perte de balle est sanctionnée, en attaque rapide, par Franz Wagner récitant sa symphonie à la perfection. Et si ce n’est pas lui, c’est Dennis Schröder, avec toute sa malice et sa qualité, qui vient constater, placer, organiser, régler le thermostat, régaler d’un trois points. A point. Sans mentionner l’adresse de Obst, ou l’impact de Daniel Theis…Bref, c’est un récital, et chaque coup de chaud des Finlandais est immédiatement suivi d’un vent glacé allemand. Invaincus depuis le début du tournoi, les Allemands auront dominé de la tête et des épaules cet Euro Basket, mais en face d’eux…
La Turquie d’un Alperen Sengun exceptionnel avait son mot à dire. La Serbie ? Battue en poule. La Pologne de Jordan Loyd ? Aucun problème. La Grèce de Giannis Antetokoumpo ? Grillée façon kebab. La pression de Hazer, le talent de Larkin, l’adresse et l’impact de Osman et Osmani, combinés à la vision, le touché de balle et la puissance de Sengun… C’en était trop, beaucoup trop pour les Grecs, comme pour toutes les équipes avant cela. Invaincus eux aussi, s’il y avait une équipe pour renverser l’Allemagne, tout indiquait que cela devait être eux…mais ont-ils su le faire ?
Les deux meilleures équipes de la compétition s’affrontaient en finale dans un duel au sommet. On n’a pas été déçu. Ce fut un choc de titans, une apothéose durant laquelle les équipes se seront rendues coup pour coup pendant quatre quart temps, jusqu’à la dernière minute d’un finish à suspense. La Turquie de Sengun a bien failli faire tomber le géant allemand, dans une finale magnifique, emmenés par l’insaisissable Shane Larkin, l’excellent Cedi Osman et bien sûr leur inévitable superstar NBA, toujours aussi impressionnante. Mais cela n’aura pas suffi, et comme contre la Slovénie, à la fin c’est l’Allemagne qui gagne, car Obst ne manque jamais un tir, car Franz Wagner est trop fort, car Isaac Bonga a claqué un dunk décisif en prime d’une prestation 5 étoiles, car ils ont su prendre des rebonds offensifs clés dans le money-time, et surtout, surtout, parce que Dennis Schröder est une légende FIBA. Le meneur au sourire narquois, -qui d’autre que lui ? s’est faufilé dans la défense pour redonner l’avantage à son équipe dans la dernière minute, avant de planter le dagger assassin, game winner magistral, exsudant toute sa confiance et exultant toute sa joie du jeu, pour finalement sécuriser le rebond du tir à trois points manqués de Sengun, donnant la victoire à son équipe, offrant le trophée de champion d’Europe au peuple allemand. Vous avez dit clutch ?
Quelle équipe. Quelle finale. Et quel tournoi !
J’espère que vous vous êtes autant régalés que moi et avant de vous dire à bientôt sur le site, voici, sans grande surprise mon 5 majeur du tournoi :
Dennis Schröder – Luka Doncic – Franz Wagner – Giannis Antetokoumpo – Alperen Sengun. N'hésitez pas à nous dire qui pour vous fut le MVP du tournoi, je vous laisse deviner celui choisi par l'auteur de ces lignes.
Merci pour votre attention !
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EuroBasket 2025: The EuroStep
Broken Dreams, Monstrous Performances, Revelation and Confirmation
EuroBasket 2025 had it all – here’s a quick look back at the competition.
Illusions of Grandeur
Spain, France, and Serbia all came into this Euro with lofty ambitions.
Let’s begin with Spain, the biggest disappointment. Reigning European champions, knocked out in the group stage after losses to Georgia and Greece.
The Spaniards followed up their Olympic flop with another poor showing here. At a crossroads, caught between the end of their Golden Generation (closed out at Paris 2024) and the emergence of a younger wave, La Roja are searching for themselves. Their rebirth will have to wait.
France, fresh off an Olympic silver medal, and Serbia, bronze medalists who came within a few possessions of stunning Team USA, had all the weapons to shine on the continental stage. The two were even set to meet in the quarterfinals for a blockbuster clash. But when the cat’s away, the mice slip up.
For France, it was a storm of absences (Victor Wembanyama, Rudy Gobert, Evan Fournier, Alex Sarr, to name a few), interior struggles, chronic shooting woes. Despite finishing first in their group, Les Bleus fell in the Round of 16 — too raw, too sloppy, and outsmarted… like true rookies, by the crafty Georgian veterans who thrived on their slow tempo and “old school” execution.
As for Serbia, even with the best player in the world (Nikola Jokic) and a loaded roster, it wasn’t enough. The absence of Bogdan Bogdanovic proved costly in a knife-edge battle against the tournament’s Cinderella team.
Thrills and Surprises
What a run from Finland — dynamic, entertaining, a joy to watch.
With Lauri Markkanen shining (except against Germany, but we’ll get there), 18-year-old prodigy Miikka Muurinen exploding onto the scene with freakish athleticism, Valtonen hitting big shots, and Olivier Nkamhoua brimming with confidence, the Finns were the heartbeat of the tournament.
It wasn’t enough against a German side simply too strong, who answered every run and controlled the game, but still — what a ride. No medal, and heartbreak in the bronze-medal game after a near comeback, but they won the hearts of fans.
Greece, powered by a monstrous Giannis Antetokounmpo, also dared to dream. And with the Greek Freak, why not? Averaging nearly 30 points per game heading into the semifinals, Giannis carried his nation’s hopes of reaching the final, maybe even lifting the trophy.
But despite all the highlight-reel dominance, Greece slammed into the penultimate hurdle. Or rather, were smashed off it. Against Turkey, the dream lasted 10 minutes before going up in smoke. Stunned, KO’d, the Greeks took a monumental beating. So close, and yet so far…
No consolation, except perhaps bronze — which they did claim, though not without flirting with disaster. They barely escaped an improbable Finnish comeback, surviving only because Valtonen missed a last-second free throw that would have tied the game. Still, first medal since 2009, congratulations to them!
And Slovenia? Luka Doncic. Luka Magic. Do we even need to say more? Whenever the Slovenian superstar is on court, time stops. He sees everything, makes everything, finds everything. Pure brilliance.
With Doncic and a sharp game plan, Slovenia pushed Germany to the brink. If not for Tristan Da Silva’s miracle halfcourt buzzer-beater at the end of the third, Germany might have fallen — decapitated by Doncic the executioner. The prayer was answered, though, and once again, Germany prevailed. Credit to Slovenia, despite their frustrating tendency to drag games into a toxic atmosphere — with Luka barking at the refs nearly every possession, not exactly helping.
Georgia, too, were a real problem for many. Their scalps? Spain in the group stage, France in the Round of 16. Their run ended against Finland in the quarters, but respect where it’s due.
Finally, a quick nod to Lithuania, and to Poland, which featured sensational Jordan Loyd.
Clash of the Titans
Germany, reigning world champions, came looking for revenge. They would have loved to face Serbia or France — the teams who denied them Olympic medals. Their rivals didn’t show up? No problem. Germany marched unbeaten all the way to the final.
They resisted Doncic’s 39-point explosion in the quarters, and smothered Finland in the semis. Markkanen? Locked up by Isaac Bonga. Valtonen? Cold. Muurinen? Just 18 — and it showed. Every turnover punished, every transition finished by Wagner conducting his masterpiece or Schröder pulling strings and dropping threes. Add Obst’s shooting, Theis’ presence inside… a complete recital. Each Finnish spark extinguished by a German freeze. Dominant.
But in the other corner stood Turkey, and Alperen Sengun. Exceptional all tournament, Sengun led a team that took down Serbia in the group stage, crushed Poland, and turned Giannis’ Greece to a shish kebab. With Hazer’s intensity, Larkin’s flair, Osman and Osmani’s impact, and Sengun’s blend of touch, vision, and power — Turkey were the unstoppable force. Undefeated too, if anyone could dethrone Germany, it was them.
The Grand Finale
The two best teams of the competition collided in an epic battle. It did not disappoint. A true clash of titans, back and forth for four quarters, down to the wire.
Turkey, with Sengun, Larkin, and Osman, pushed Germany to the brink. But like against Slovenia, in the end, it’s always Germany.
Because Obst never misses.Because Franz Wagner is too good.Because Isaac Bonga delivered a thunderous, decisive dunk to cap a five-star performance.Because they grabbed key offensive rebounds in money-time.
And above all — because Dennis Schröder is a FIBA legend. The point guard with the sly grin, the swagger, the killer instinct. Who else but him? With under a minute left, he sliced through Turkey’s defense to reclaim the lead, then buried the dagger shot. Finally, he secured the rebound on Sengun’s last desperate shot, sealing the deal, lifting Germany to the European crown. Did anyone sat clutch ?
What a team. What a final. What a tournament!
To conclude here is the author's :
All-Tournament Five
Dennis Schröder – Luka Doncic – Franz Wagner – Giannis Antetokounmpo – Alperen Sengun
And before I leave you, tell us — who was your MVP of the tournament? (The author’s choice should be obvious)



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